Témoignage d'un collègue neurothérapeute sur sa pratique.
Notre corps dispose de deux axes de stabilisation :
La musculature volontaire, qui s’active selon notre volonté (ou presque). Ce système est entraînable et fatigable, et consomme beaucoup de ressources énergétiques.
La musculature tonico-phasique ou tonus musculaire, qui fonctionne de manière réflexe, n’est quant à elle pas entraînable et n’utilise que peu de ressources énergétiques. On considère le tonus comme le soutien de base à la musculature volontaire, mais aussi comme le garde-fou de notre corps. C’est ce fameux tonus qui va déterminer quelles sont les limites supportables de nos mouvements.
Nous pouvons dès lors imaginer que si le tonus est fonctionnel, une grande économie énergétique peut être observée car le corps se défend seul contre la gravité et se stabilise par lui-même. Le système volontaire peut alors se concentrer sur les mouvements conscients, au lieu de devoir soutenir toute l’architecture musculosquelettique pour augmenter la cohérence du système moteur dans sa globalité.
En première conclusion : si nous trouvons le/les moyens d’augmenter le tonus général du patient, nous soulageons toute la musculature volontaire et engendrons un gros gain énergétique. Le corps n’étant plus en perpétuel compensation se détache de son mode « survie » (qui augmente le taux de cortisol et inhibe le système immunitaire) et permet aux systèmes et sous-systèmes de refonctionner de manière optimale (gain d’énergie, renforcement du système immunitaire, régulation du sommeil, etc.).
Alors ? Comment faire tout ça ? D’où vient ce foutu tonus !!!
Nous sommes faits de telle manière que l’ensemble de nos sens, sensations et émotions informent continuellement notre cerveau de notre projection dans l’espace, de l’appréhension de ce qui nous entoure, ainsi que de la perception physique de notre corps. La qualité de nos sens conscients (touché, odorat, vue, goût, proprioception) et inconscients (oreille interne et équilibre) sont d’une importance capitale pour que notre cerveau sache quoi et quand faire un mouvent, partir en fuite, etc.).
Nous appelons ces outils (sens), les capteurs posturaux. La neurothérapie consiste justement à faire le tour de ces détecteurs afin de déterminer si certains d’entre eux manquent de performance ou envoient des informations erronées au cortex.
Le tonus augmente avec la normalisation des informations sensitives car la qualité de codage est améliorée avant la mise en œuvre du mouvement lui-même.
Comment ça se déroule, à quoi touche-t-on ?
Nous sommes partisans de la théorie que plus nous nous attachons aux symptômes (donc au problème ressenti), plus on a de chance de passer à côté des solutions (des causes réelles de désagrément).
Donc voici ma pratique (qui peut sensiblement différer d’autres thérapeutes) :
Généralement je préfère ne pas connaître les raisons de la visite de mes patients, ils vont me parler de leurs symptômes et risquent de diriger inconsciemment mes test kiné. Bref le problème m’importe peu jusqu’en fin de séance, car souvent les douleurs et les soucis ressortent lors de celle-ci.
Je vais dès lors détecter les éventuelles cicatrices, piercings, tatouages, pour déterminer si un souci de polarité fausse le système bioélectrique général. Une fois ceci résolu, je contrôle les sensations podales, les perturbations de l’oreille interne, les cadres oculaires défaillants, un éventuel défaut lymphatique, etc. Ces tests mènent à des exercices que le patient devra répéter afin que le cerveau les intègre. Une fois ces « outils » équilibrés, on observe une réactivation de près de 90% des chaînes toniques !!!
C’est à ce moment que le traitement s’éloigne tangiblement du système biomécanique pour titiller directement le mésencéphale avec de la lumière (blanche ou chromo) directement projetées dans les yeux. Pour faire simple : vos yeux amènent littéralement des photons (grains de lumière) dans le centre névralgique du système tonique. Si un œil ne partage pas la même quantité/qualité de photons que son homologue, par les voies thalamiques, une dystonie se répercutera sur la colonne vertébrale et désactivera certains groupes musculaires. Passionnant et effarant !!! et ça marche !!!
Et boom, je m’attaque au corps énergétique et émotionnel en testant les méridiens (liés à des groupes musculaires, un organe ou une glande et une émotion). L’idée est de trouver la dissonance que peu provoquer certaines affirmations afin de pouvoir affronter le problème de face, sans avoir à trifouiller dans la tête du patient. J’enchaîne ensuite avec la réactivation des chakras, toujours en définissant le plus faible et l’émotion qui est rattachée…
Cela étant fait, je termine par une chasse aux sorcières et teste les fascias et muscles qui pourraient encore poser problème, tâche de résoudre les hics et libère le patient après un dernier petit check nutrition.
Voici ma vision vulgarisée de la neurothérapie et le déroulement standard d’une séance avec moi. Celui-ci n’est d’ailleurs pas figé, il dépend de mes nouvelles connaissances, de l’état d’urgence et du vœu du patient. Il est tout à fait possible de faire des déblocages rapides (quick fix) mais ils ont moins de chance de tenir dans le temps, principalement si la cause est émotionnelle.
Comme j’aime à le répéter : « L’important n’est pas d’y arriver… Mais de tout faire pour… »
Voilà, ce fut court, mais bon !
Si la neurothérapie vous intéresse, consultez le site de l’Institut Neuro Performance, qui en sont les pionniers et pour qui j’enseignerai sur la neurostabilisation posturale :
Si vous avez appréciez, donnez votre opinion et partager 😊
François Roux
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